Comment se déroule la trufficulture ?

La trufficulture est un processus qui consiste à cultiver des truffes, un champignon souterrain comestible et très recherché. Les truffes appartiennent au genre Tuber. Elles sont les fructifications de champignons vivant en symbiose avec les racines de certaines espèces d’arbres. Elles poussent naturellement dans les climats tempérés du monde entier et sont depuis longtemps considérées comme un mets délicat.

Quelle est l’histoire de la trufficulture ?

Berceau de François Ier, la Charente, terre de tradition, renoue avec son passé faste où la truffe était la souveraine. C’est de ce titre de noblesse qu’au XVe siècle le roi de France nommait celle qui l’avait sauvé des geôles espagnoles comme le veut la légende.

Gourmet, François Ier la consommait sans modération. Son médecin lui accordait les vertus les plus extravagantes pour justifier les excès de délectation du roi. Sur son ordre, François Ier fit semer le parc qui existe encore de nos jours à Cognac pour produire les truffes qu’il faisait livrer à la cour.

Comment se déroule la trufficulture ?

Comment cultiver les truffes ?

Bien qu’elles puissent pousser à l’état sauvage, il est beaucoup plus courant de les cultiver dans une ferme. La culture des truffes noires exige une préparation et une gestion minutieuses de l’environnement, ainsi que de la patience, mais si elle est bien menée, il est possible de produire des champignons truffiers de haute qualité avec une relative facilité.

La préparation du sol pour accueillir les truffes

La première étape de la culture des truffes noires consiste à préparer le sol. Le sol doit contenir une grande quantité de matières organiques. Comme du compost ou de la mousse de tourbe, ainsi qu’un drainage adéquat afin de ne pas retenir l’excès d’eau dans le sol. Le sol doit également être légèrement acide (pH 5,5 – 6). Car cela favorise la croissance des champignons qui produisent la saveur particulière de la truffe.

Apporter une humidité suffisante

En plus de fournir des conditions de sol idéales, il est également important de veiller à ce que l’humidité soit suffisante. Pour que les spores de truffe noire puissent croître et se développer correctement. Une couche peu épaisse de paillis ou de paille peut être utilisée pour aider à retenir l’humidité autour des racines des plantes. Tandis que l’irrigation goutte à goutte ou les arroseurs peuvent également être utilisés pour fournir une humidité supplémentaire tout au long de la saison de croissance.

Choisissez des arbres adaptés à la trufficulture

Lorsque vous plantez des arbres adaptés à la culture des truffes noires, choisissez des espèces particulières. Telles que le chêne, le noisetier, le châtaignier, le cerisier ou le pommier. Elle sont des hôtes connus de souches spécifiques de champignons mycorhiziens qui aideront à promouvoir une production saine de champignons truffes noires matures.

Puis, veillez à placer vos jeunes arbres assez profondément dans le sol. Pour que leurs racines puissent entrer en contact avec ces champignons bénéfiques une fois qu’ils auront été introduits dans votre sol.

Patientez avant de voir les premières truffes pointer le bout de leur nez

Enfin, une fois vos arbres plantés, il vous faudra attendre plusieurs années avant de voir apparaître des champignons matures dans votre culture. Pendant cette période d’attente, il est important que vous mainteniez des pratiques d’entretien régulières. Telles que le désherbage, l’élagage et le paillage autour de chaque arbre ; cela vous aidera à garantir des conditions optimales pour la fructification future. En outre, vous pouvez envisager d’utiliser des boîtes à chauve-souris ou des boîtes à hiboux autour de vos locaux. Ces prédateurs mangent les insectes qui pourraient autrement endommager les jeunes bourgeons avant qu’ils ne puissent s’ouvrir en de plus gros fruits.

Ainsi, avec de la patience et des soins appropriés, vous pourriez bientôt vous retrouver à récolter des truffes noires de qualité supérieure dans votre propre jardin !

Quels sont les arbres qui donnent les truffes ?

En général, les truffes poussent sous les racines de certains arbres, notamment le chêne, le noisetier, le peuplier, le châtaignier, le tilleul et le hêtre. Mais le chêne reste l’arbre le plus populaires pour la trufficulture.

Pour que les truffes puissent pousser sous les racines d’un arbre, celui-ci doit héberger des champignons mycorhiziens. Le champignon mycorhizien est un type de champignon qui crée des relations symbiotiques avec les arbres voisins en échangeant des nutriments essentiels entre eux. La présence de ce champignon contribue à créer l’environnement idéal pour que les truffes prospèrent et se répandent dans le sol de la forêt.

Production française de la truffe

La production Française n’est pas suffisante de nos jours pour alimenter notre marché interne. La trufficulture à toujours été menée secrètement. Depuis quelques années, cette activité connaît une « renaissance ». Des organismes comme l’INRA* s’affairent à rationaliser cette culture. D’un point de vue économique, la France doit produire à nouveau. En effet en 1880 la France produisait 1320 tonnes de Tuber melanosporum. En 1999/2000 la production nationale était de 30 tonnes.

Notre région présente tous les facteurs nécessaires à une bonne production (terrain, ensoleillement,…).

A la fin du 19eme siècle , les Charentes produisaient 50 tonnes de truffes. Suite à la plantation de truffières dans le vignoble Cognaçais alors ravagé par le phylloxéra. Néanmoins celle-ci a périclitée avec la replantation des vignes et la nécessité du développement d’une agriculture nourricière.
De nos jours, dans le cadre d’une agriculture respectueuse de l’environnement notre région se tourne à nouveau vers ce produit naturel et authentique de notre terroir.


*INRA : Institut National de la Recherche Agronomique.

Quelle est la truffe la plus cultivée ?

L’espèce de truffe la plus couramment cultivée aujourd’hui est la truffe noire d’hiver italienne (Tuber melanosporum). Elle est capable de produire des rendements élevés si les cultivateurs en prennent soin. La variété blanche (Tuber magnatum) est également populaire en raison de son prix plus élevé. Mais elle est généralement plus difficile à cultiver car elle préfère les climats plus frais que la variété noire.

Bien que d’autres espèces existent, elles sont beaucoup moins courantes en culture en raison de leurs exigences environnementales plus spécifiques et d’une demande plus faible du marché.